Du village agricole à la ville-musée : logiques de patrimonialisation pour la reconstruction d'un village sicilien

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2013

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Anna Juan Cantavella, « Du village agricole à la ville-musée : logiques de patrimonialisation pour la reconstruction d'un village sicilien », Espaces et sociétés, ID : 10670/1.iqx4pk


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La nuit du 15 janvier 1968, Gibellina est détruit presque dans sa totalité par un tremblement de terre. Sa reconstruction ferait de ce petit village oublié du Belice (Sicile), le plus grand musée d’art contemporain en plein air de la Méditerranée. L’étude du processus de reconstruction, qui s’est éternisé durant des décennies, et de son aboutissement actuel, met en évidence d’une façon très explicite, au travers des problématiques économico-sociales de la conception de l’espace urbain « culturalisé » et des stratégies mises en œuvre pour sa muséification, les enjeux et les dangers de la patrimonialisation urbaine. Cet article essaie de réfléchir aux logiques patrimoniales mises en scène par le projet et aux risques de distanciation entre la conception d’un espace et la vie qui se déroule en son sein.

From the Agricultural Village to the City-Museum : Strategies of “Patrimonialisation” for the Reconstruction of a Sicilian VillageOn the night of January 15, 1968, Gibellina was almost completely destroyed by an earthquake. The reconstruction would turn the forgotten village of Belice (Sicily) into the largest open-air contemporary art museum of the Mediterranean. Both the long process of reconstruction (that took several decades to complete) and the current reality of the village show clearly the strategies deployed in the “museification”, the socioeconomic tensions inherent to the conception of aestheticised/culturalized urban spaces, and the traps of urban patrimonialization. This article reflects upon these questions, analyzing the patrimonial logics that guided Gibellina’s reconstruction project and the risks that emerge when there is a significant divide between the conceived space and the actual life which unfolds in it.

La noche del 15 de enero de 1968, Gibellina es casi completamente destruida por un terremoto. Su reconstrucción hará del pequeño pueblo olvidado del Belice (Sicila), el museo de arte contemporáneo al aire libre más grande del Mediterráneo. El proceso de reconstrucción, que se alarga durante décadas, y su realidad actual nos muestran de un modo muy explícito, a través de las problemáticas económico-sociales de la concepción del espacio urbano “culturalizado” y de las estrategias llevadas a cabo para su museificación, los peligros de la patrimonialización urbana. Este artículo quiere reflexionar en torno a las lógicas patrimoniales puestas en escena por el proyecto y sobre los riesgos que implica la distanciación entre la concepción de un espacio y la vida que se desarrolla en él.

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