De la fabrique à la valorisation de la mémoire collective des Moken, nomades marins de l’archipel Mergui. Réflexions croisées entre anthropologie et muséologie

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2022

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Maxime Boutry et al., « De la fabrique à la valorisation de la mémoire collective des Moken, nomades marins de l’archipel Mergui. Réflexions croisées entre anthropologie et muséologie », Natures Sciences Sociétés, ID : 10670/1.irdr7v


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La perspective d’un développement touristique imminent pour l’archipel Mergui (Birmanie) a engendré divers processus de valorisation culturelle et de patrimonialisation de l’environnement et de la culture moken, passant de l’implication de ces nomades marins dans les aires marines protégées à la production d’artisanat pour l’industrie touristique. Les premiers essais de marchandisation de leur culture font écho aux enjeux et attentes des différents acteurs impliqués dans l’arène du développement de l’archipel (pêcheurs birmans, entrepreneurs touristiques, ONG, gouvernement). Dans ce contexte, et à la demande des Moken, les auteurs ont développé un projet participatif de Cartographie de leur espace social (CartES) permettant d’explorer les savoirs collectifs (construits et transmis via la littérature orale) relatifs à l’anthropisation du territoire. Cette CartES a pour objectif de construire une représentation identitaire avec et pour les Moken dont la transposition muséale reflétera la complexité des interrelations matérielles et idéelles entre la société et son environnement naturel. À la croisée de l’anthropologie et de la muséologie, le présent article explore la portée et les limites de cette démarche en s’attardant sur l’analyse des dynamiques d’expression, d’adhésion et de conflits à l’égard de la production d’un patrimoine moken et les dynamiques identitaires qu’elle soulève.

The prospect of imminent tourism development of the Mergui Archipelago (Myanmar) has generated various processes of cultural valorisation and heritage development of the Moken environment and culture, ranging from the involvement of these sea nomads in marine protected areas to the manufacturing of handicrafts for the tourist industry. The first attempts to commercialise their culture echo the stakes and expectations of the various actors involved in the development arena of the archipelago (Burmese fishermen, tourism entrepreneurs, NGOs, government). In this context, and at the request of the Moken, the authors developed a participatory project of Mapping their Social Space (CartES), which explores the collective knowledge (constructed and transmitted through oral literature) relating to the anthropisation of the territory. The CartES project aims to construct an identity representation with and for the Moken, the museum transposition of which shall reflect the complexity of the material and ideal interrelationships between society and its natural environment. At the crossroads of anthropology and museology, this article explores the scope and limitations of this approach, focusing on the analysis of the dynamics of expression, adhesion and conflict with regard to the production of a Moken patrimony and the identity dynamics it generates.

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