De Mer à l’Océan. L’itinérance des cyclistes en val de Loire

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5 septembre 2016

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Vélo Bicyclette

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Christophe Apprill, « De Mer à l’Océan. L’itinérance des cyclistes en val de Loire », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.irsu7g


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A bicyclette, muni de sacoches, d’une tente, d’un duvet et d’un carnet, nous avons réalisé une enquête sensible sur le tourisme itinérant des cyclistes cheminant dans le Val de Loire. Les pratiques ont été appréhendées à bicyclette, afin de pouvoir croiser le récit des expériences des pratiquants et notre propre cheminement. En pratiquant une immersion sensible aux côtés des randonneurs, nous avons clairement fait le choix de l’observation participante que nous avons durablement expérimenté dans d’autres contextes. L’enquête a débuté dès le trajet en train de Tours à Blois, puis s’est prolongée sur l’itinéraire cyclable de la Loire à vélo. Nous avons parcouru à vélo le trajet de Blois à Saint-Brévin en passant par Mer (41500), Chambord, Cour-Cheverny, Amboise, Chenonceau, Azay-le-rideau, Chinon, Saumur et Paimboeuf, soit environ 600 km du 22 juillet au 31 juillet. Nous avons ainsi emprunté le territoire de quatre départements (le Loir et Cher, l’Indre et Loire, le Maine et Loire et la Loire-Atlantique) et de deux régions (Centre et Pays de la Loire), et réalisé 29 entretiens, dont 15 enregistrés. Les moments de pause des cyclistes ont permis la réalisation des entretiens : bord des pistes cyclables, terrasses des cafés et restaurants, haltes nocturnes et démarrages diurnes dans les campings et en chambre d’hôte ; l’usage de la bicyclette a également rendu possible des entretiens en roulant. Au-delà des cyclistes, l’observation s’est également portée sur l’accueil dans les points touristiques majeurs tels que les châteaux et les offices de tourisme. Utiliser le même moyen de locomotion et de découverte que celui des « touristes » a permis de les suivre d’étape en étape, de partager leurs contraintes logistiques, physiologiques et leurs plaisirs immédiats. Nous avons pu échanger avec eux en plusieurs points de leur parcours, et de réaliser plusieurs entretiens en différents points.Initialement, nous nous étions fixé pour ambition de réaliser un focus sur les pratiques en abordant la fréquentation touristique du point de vue des usages et non de l’offre ; en combinant une approche centrée sur l’espace vécu et une approche sur les dimensions symboliques du parcours, nous pensions ainsi pouvoir effectuer un relevé des imaginaires des cyclistes. Nos hypothèses reposaient sur un certains nombres de présupposés qui se sont finalement avérés peu opérants. La grande majorité des cyclistes rencontrés s’est montrée d’une façon générale peu disert ; d’autre part, des attendus tel que la gastronomie, la rencontre des gens, le plaisir et la liberté associés au vélo comme mode de locomotion (Augé, 2010), ont été peu mentionnés de façon spontanée. En revanche, la pratique de l’observation participante nous a permis de mieux appréhender certaines contraintes que seul l’usage du vélo peut révéler. Au delà des aspects logistiques auxquels tout type de voyageur est confronté, le fait d’arpenter le Loire à vélo nous a permis d’éprouver la qualité des correspondances entre l’intention des concepteurs du parcours et sa traduction sur le terrain.

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