8 juin 2007
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Alain Leroux, « Les mouvements poétiques à Taïwan des années 1950 à la fin des années 1970 », Perspectives chinoises, ID : 10670/1.isl4a9
La période qui va du début des années 1950 à la fin des années 1970 représente l’époque constitutive, militante, de la poésie moderne à Taïwan, qui s’écrit sous et contre l’ombre tutélaire de la poésie classique, qu’elle finit par remplacer dans l’attente du public. C’est la période où elle crée son langage et conquiert son espace, et au terme de laquelle elle prend sa place dans l’ensemble des activités culturelles contemporaines. À une époque où, pour reprendre l’expression de Yü Kwang-chung 餘光中, « les poètes ne pouvaient pas ne pas s’allier », les revues, et les mouvements dont elles sont l’émanation ou le lieu de ralliement, jouent un rôle essentiel dans la réflexion sur la nature et le rôle de la poésie contemporaine, comme dans l’élaboration de sa langue. Chacune de ces revues, outre les poèmes qu’elle publie, les auteurs qu’elle présente, les traductions d’œuvres étrangères qu’elle fait connaître, exprime des choix théoriques fortement marqués qui ont contribué à créer cet objet qu’on appelle désormais à Taïwan le poème moderne (現代詩 xiandaishi).