Le Musée de Bordeaux et la musique 1783-1793 [actes du colloque " Le Musée de Bordeaux et la musique de 1783 à 1793 " organisé par Jean Gribenski, Natalie Morel-Borotra et Patrick Taïeb, en partenariat avec la Société française de Musicologie, à la Bibliothèque municipale de Bordeaux les 2 et 3 octobre 2003]

Résumé Fr

Considéré par les historiens des Lumières comme symptomatique de l’aspiration à un renouvellement des formes de sociabilité savante à la fin de l’Ancien Régime, le « mouvement muséen » se distingue du réseau académique par la place qu’il accorde à la musique. À Bordeaux surtout, l’entreprise muséenne rencontre un franc succès.Le Musée de Bordeaux peut être considéré comme une véri¬table société de concerts. Dans les séances publiques organisées par et pour les sociétaires et dans les concerts« à bénéfice », on joue régulièrement les symphonies de Haydn les plus récentes. On y chante également les airs de Gluck et de Piccinni composés pour l’Opéra, et l’on peut entendre des musiciens aussi renommés que le corniste Giovanni Punto ou des musiciens très jeunes.Exceptionnel, le Musée de Bordeaux l’est, sans aucun doute, par l’ampleur du fonds d’archives conservé, qui permet de saisir dans le détail le fonctionnement d’une organisation de concert : c’est là le sujet de la première partie de ce livre. Une deuxième partie porte sur les liens divers que le Musée entretient avec la ville. La troisième partie est consacrée à l’analyse des programmes des concerts. En annexe, les programmes musicaux des quarante séances publiques qui eurent lieu de 1783 à 1792 sont donnés intégralement.