1983
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Anton Bammer, « Architecture et société en Asie Mineure au IVe siècle », Publications de l'École Française de Rome, ID : 10670/1.itl6j1
Cet article essaie de définir les rôles sociaux du fonctionnalisme dans l'architecture grecque. Notre intention est de démontrer que la hiérarchie sociale a des correspondances dans la hiérarchie géométrique de l'architecture. Un autre facteur explique le développement de la pensée numérique dans la vie politique et économique, dans l'art et dans l'architecture. L'architecture du IVe siècle en Asie Mineure obéit, selon nous, à deux facteurs divergents : l'un est l'interprétation traditionnaliste de l'art et l'autre l'introduction d'idées émancipatrices. Une politique malheureuse en Asie Mineure, où les masses urbaines étaient déçues par l'impérialisme qu'Athènes imposait sous prétexte de démocratie, redonnait vie à l'idée d'autonomie dont la réalisation visible était la persistance des symboles traditionnels dans l'architecture et sur les colonnes sculptées de l'Artémision d'Éphèse. La nouveauté, quant à elle, s'exprimait, en architecture, par la rationalisation du plan et du décor. Le pouvoir des majorités numériques, réalisées par les élections et les votes des institutions démocratiques, se manifestait dans l'arithmétique des plans et des ornements d'architecture. Un autre point de vue est l'introduction des qualités égalitaires, interchangeables dans les plans. L'échangeabilité est un critère du mécanisme de la démocratie athénienne par le tirage au sort et l'élection.