2019
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Vincent Cousseau, « Les libres de couleur de la Martinique au début de la Révolution, entre suivisme et activisme », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.iuipir
À la fin de l’Ancien Régime, les libres de couleur des colonies françaises des Antilles partageaient de nombreux droits avec les Blancs, mais souffraient aussi de sévères discriminations, aggravées depuis une génération. La première année de la Révolution leur permet de faire entendre leur revendication à l’égalité civile, portée depuis plusieurs années en Martinique même et, surtout, à Saint-Domingue et en France. À cette fin, ils s’associent aux Planteurs créoles, auxquels ils sont liés par des liens personnels et des intérêts communs, tels la défense de l’esclavage et des prérogatives locales, et contre les autres Blancs qui les rejettent. La première année de la Révolution voit ainsi se multiplier les conflits en Martinique, des heurts urbains de septembre 1789 jusqu’à la bataille de l’Acajou du 25 septembre 1790, qui opposent deux camps : d’un côté les « Patriotes », blancs et urbains, de l’autre les Planteurs soutenus par les Gouverneurs et les hommes de couleur. On trouvera en annexe le témoignage d'un combattant d' l'Acajou, Jean-Marie Bonjour.