Quelle politique étrangère pour l’Allemagne après la fin de l’ère Merkel ?

Résumé Fr En De

On ne peut pas ne pas s’interroger sur la politique étrangère à venir de l’Allemagne si on prend en considération à la fois le poids de la République fédérale et les nombreuses crises auxquelles nous sommes confrontées à l’échelle internationale. Le nouveau gouvernement allemand va bien sûr s’inspirer de l’héritage de 16 années Merkel, même s’il devra aussi, le moment venu, faire apparaître ses différences par rapport à l’équipe précédente. Le bilan des années Merkel est mitigé. L’Allemagne a su contribuer à la gestion des crises politiques et diplomatiques des années précédentes, mais elle fut largement absente des règlements de conflit par les armes, mettant en avant une culture de la retenue de moins en moins acceptée par ses partenaires. Parallèlement, elle a également su faire cavalier seul à maintes reprises lorsqu’il s’agissait de défendre ses intérêts économiques, énergétiques et commerciaux. Le contrat de coalition qui ne consacre qu’une faible part aux questions internationales ne laisse pas apparaître une volonté de changement manifeste et s’inscrit au contraire dans la continuité. Sauf peut-être pour la défense des droits de l’homme qui pourrait être une des priorités des Verts, en charge de deux ministères clé pour la politique internationale de l’Allemagne, les affaires étrangères et l’économie.

One cannot help but wonder about Germany’s future foreign policy when one considers both the weight of the Federal Republic and the many crises we face internationally. The new German government will of course build on the legacy of the 16 Merkel years, although it will also have to show its differences from the previous team when the time comes. The record of the Merkel years is mixed. Germany was able to contribute to the management of the political and diplomatic crises of the previous years, but it was largely absent from conflict resolution through the use of arms, putting forward a culture of restraint that was less and less accepted by its partners. At the same time, it has also repeatedly gone it alone when it comes to defending its economic, energy and commercial interests. The coalition agreement, which devotes only a small part to international issues, does not show a clear desire for change, but rather continuity. Except perhaps for the defence of human rights, which could be one of the priorities of the Greens, who are in charge of two key ministries for Germany’s international policy, foreign affairs and the economy.

Man kommt nicht umhin, sich Gedanken über die künftige deutsche Außenpolitik zu machen, wenn man sowohl das Gewicht der Bundesrepublik als auch die zahlreichen Krisen, mit denen wir auf internationaler Ebene konfrontiert sind, in Betracht zieht. Die neue deutsche Regierung wird sich natürlich auf das Erbe von 16 Jahren Merkel stützen, auch wenn sie zu gegebener Zeit ihre Unterschiede zur vorherigen Regierung deutlich machen muss. Die Bilanz der Merkel-Jahre ist gemischt. Deutschland konnte zwar zur Bewältigung der politischen und diplomatischen Krisen der vergangenen Jahre beitragen, doch bei der Beilegung von Konflikten mit Waffengewalt war es weitgehend abwesend und legte Wert auf eine Kultur der Zurückhaltung, die von seinen Partnern immer weniger akzeptiert wurde. Gleichzeitig war sie auch wiederholt willens, im Alleingang zu agieren, wenn es um die Verteidigung ihrer Wirtschafts-, Energie- und Handelsinteressen ging. Der Koalitionsvertrag, der internationalen Fragen nur einen geringen Teil widmet, lässt keinen eindeutigen Willen zur Veränderung erkennen und ist im Gegenteil auf Kontinuität ausgerichtet. Außer vielleicht bei der Verteidigung der Menschenrechte, die eine der Prioritäten der Grünen werden könnte, die für zwei Schlüsselministerien der internationalen Politik Deutschlands zuständig sind, das Außen- und das Wirtschaftsministerium.

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