2014
Cairn
Philippe Sudreau et al., « Coopération interne et T2A dans les établissements de santé. Expérience de pôle. Le cas du Groupe Hospitalier Saint-Louis Lariboisière Fernand Widal », Journal de gestion et d'économie médicales, ID : 10670/1.iwmfaa
Un contexte de fusion, faisant de deux entités hospitalières distinctes un seul et même groupe hospitalier, a permis un changement en profondeur des organisations et du mode de management. Cette dynamique s’est basée sur (1) des principes de management qui ont étroitement associé le directeur, le président de la communauté médicale, le doyen, les chefs de pôles et les directions fonctionnelles (2) une mise en œuvre opérationnelle comportant un dialogue de gestion régulier sous forme de conférence de pôles, une délégation de gestion portant sur les ressources humaines et une partie des équipements, un intéressement basé sur la production des compte rendus d’hospitalisation qui porte un engagement fort du groupe dans une démarche de communication vers les patients et les correspondants.Depuis la constitution du groupe hospitalier, les pôles ont été entièrement recomposés, en respectant une logique médicale. En même temps, l’offre de soin a été rationalisée afin de permettre une plus grande lisibilité et une meilleure efficience. Le recrutement des leaders médicaux, basé sur une méthode d’appels d’offre ouverts et de jurys d’audition, a été structurée y compris sur des spécialités dont la démographie n’était pas favorable (anesthésie, gériatrie).Conséquence de cette dynamique, la trajectoire financière du groupe s’est redressée pour passer – d’un déficit de 23 millions d’euros en 2007 à un léger excédent en 2012.La confiance entre les acteurs médicaux et directoriaux nous parait être une condition essentielle à la réussite d’une telle opération de fusion.