22 octobre 2014
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Maha Messaoudène et al., « Associative Action in Urban Planning: Cases Studies from Marseille, France », HAL-SHS : architecture, ID : 10670/1.ix16ba
Ce chapitre identifie d’abord les types d’action qui, en France, peuvent s’apparenter au Community Planning. Dans ce pays, des initiatives locales peuvent être érigées en modèles par le pouvoir central ; il les fait ensuite redescendre sous des modalités unifiées, très administrées en terme d’organisation et de financement. Ceci n’aide pas à la naissance de nouvelles initiatives locales appropriées et innovantes, d’autant que, depuis les années 1980, le mouvement associatif s’est tari et que la ségrégation aggravée a isolé certaines communautés, ignorées du fait de la politique française d’assimilation. Une mosaïque d’initiatives associatives existe pourtant dans l’ombre d’une politique dite « de guichet » (attribution de subventions soumises à de lourdes procédures bureaucratiques) qui tentent de se fédérer dans ce que certains appellent le Community Organizing et qui s’exprime à travers le collectif d’associations « Pouvoir d’agir » (www.pouvoirdagir.fr ). Nous nous intéresserons plus particulièrement à certaines manifestations de ce « Pouvoir d’agir » autour de Marseille, à travers quelques actions sur des cités d’habitat social où peuvent se rencontrer, entre consensus et conflit, une intervention centrale appelant à la concertation (Cité Bellevue, dans le cadre de la rénovation d’une copropriété où dominent des populations d’origine maghrébine et comorienne) et des initiatives locales émanant de collectifs habitants (Cité Besson, ensemble d’habitat social collectif entièrement démoli et reconstruit en maisons individuelles avec une forte implication de la communauté habitante).