2011
Cairn
Tchavdar Marinov, « « Nous ne pouvons pas renoncer à notre histoire » : Quand la question macédonienne met à l'épreuve la notion de bloc communiste », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, ID : 10670/1.ix561o
L’article est consacré à l’évolution de la politique du régime communiste bulgare sur la question macédonienne et à ses polémiques avec la Yougoslavie titiste sur ce sujet. Entre 1944 et 1948, les deux pays négocient, sous l’auspice de Staline, l’établissement d’une grande fédération sud-slave avec la participation de la Bulgarie. Celle-ci entreprend l’imposition de l’identité nationale macédonienne dans la seule partie de la Macédoine géographique qui lui appartient, la région du Pirin. La rupture entre Tito et Staline en 1948 révoque cette politique et entraîne la réhabilitation progressive du nationalisme traditionnel bulgare par les autorités à Sofia. Dès les années 1960, le régime de Todor Živkov lance une politique nationaliste qui dénonce l’existence d’une nation macédonienne et revendique l’appartenance historique bulgare de la Macédoine. Cette ligne provoque une série de controverses avec la Yougoslavie, sur l’histoire de la Macédoine, la langue slave locale et les droits des personnes qui se considèrent comme Macédoniens en Bulgarie.