Reconnaître ce qui prolifère encore grâce au Feral Atlas : une question de vie et de mort

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31 août 2022

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Claire Dutrait, « Reconnaître ce qui prolifère encore grâce au Feral Atlas : une question de vie et de mort », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10.4000/lcc.5915


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Résumé En Fr

To characterize the Anthropocene age, the Feral Atlas adopts the point of view of the « more-than-humans », i.e., of proliferating entities that go beyond the program of the infrastructures of modernity. This perspective invites us to shift our conceptions of nature, to decolonize our knowledge techniques and to re-evaluate the country we think we inhabit. Disturbing the naturalist look, which supposes a subject looking and an object looked at, a poetics of the proliferation, a logic of the narration and an aesthetics of the surprise, the Internet site edited by Anna Tsing updates the genre of the atlas. It is not only an overview giving to think and feel the system of the known world and to know. But it becomes an occasion of collective training to represent the territories as we live them, in their multiple dislocations, and with their borders to defend. For the Moderns the question is nothing less than vital: it is a matter of learning again to ally and proliferate, but not with just anyone, not at any price.

Pour caractériser l’âge de l’anthropocène, le Feral Atlas adopte le point de vue des « plus-qu’humains », à savoir d’entités proliférantes qui débordent du programme des infrastructures issues de la modernité. Cette perspective invite à déplacer nos conceptions de la nature, à décoloniser nos techniques de connaissance et à réévaluer le pays que nous croyons habiter. Perturbant le regard naturaliste, qui suppose un sujet regardant et un objet regardé, par une poétique de la prolifération, une logique de la narration et une esthétique de la surprise, le site internet édité par Anna Tsing actualise le genre de l’atlas. Il n’est plus seulement une vue d’ensemble donnant à penser et sentir le système du monde connu et à connaître. Mais il devient une occasion d’entrainement collectif à représenter les territoires tels que nous les vivons, dans leurs dislocations multiples et avec leurs frontières à défendre. Car pour les Modernes la question n’est rien moins que vitale : il s’agit de réapprendre à s’allier et à proliférer, mais pas avec n’importe qui, pas à tout prix.

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