Les Balkans et l’Europe : convergence et diversité

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2 mai 2022

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Max-Valentin Robert, « Les Balkans et l’Europe : convergence et diversité », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10.3917/futur.448.0047


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Résumé Fr

Comment les sociétés balkaniques conceptualisent-elles l’Europe et la démocratie ? Leur soutien à l’Union européenne et au système démocratique a-t-il progressé ou reculé ces dernières années ? Pour répondre à ces questions, nous avons eu recours aux données issues des quatrième (2008) et cinquième vagues (2017) de la European Values Study, dont les collectes de données ont été respectivement menées en 2008-2010 et en 2017-2020 dans la sélection suivante de pays balkaniques : l’Albanie, la Bosnie, la Macédoine, le Monténégro et la Serbie. Nous avons décidé de nous centrer sur les pays des Balkans occidentaux qui ne sont actuellement pas membres de l’Union européenne, mais impliqués néanmoins dans une démarche d’intégration à cet espace : l’Albanie, la Macédoine, le Monténégro et la Serbie sont officiellement candidats à l’adhésion, tandis que la Bosnie est candidate potentielle. Ces données ont pour intérêt d’esquisser des tendances sur l’avenir possible des relations entre l’Europe occidentale et les Balkans, et ce d’autant plus dans un contexte de regain des tensions nationalistes dans cette région et (plus généralement) de retour de l’activisme russe dans l’espace post-communiste. En effet, il est permis de penser que le degré d’adhésion aux valeurs démocratiques et la perception de l’« européanité » constituent de bons indices pour cerner la forme que prendront les futures relations entre les pays occidentaux et les Etats balkaniques. De même, la perception de la construction européenne par les populations locales constitue une sorte de « miroir inversé » du potentiel de séduction des alternatives autoritaires auprès de ces opinions publiques – alternatives elles-mêmes promues par certains Etats inscrits dans une logique conflictuelle avec l’UE. Or, si bien des valeurs et critères d’appartenance à l’ensemble européen convergent avec ceux exprimés par les opinions des Etats de l’Union et des pays d’Europe centrale et orientale entrés dans l’UE en 2004, on constate aussi que l’adhésion au système démocratique européen se fait pour partie par dépit (en réaction aux dysfonctionnements de leurs propres institutions nationales) et qu’elle n’exclut pas un regard encore bien veillant sur certaines propositions autoritaires.

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