« L’invention du paysage élégiaque autour de 1800 »

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Sarah Hassid, « « L’invention du paysage élégiaque autour de 1800 » », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.iyhx6c


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Considéré comme la principale expression d’une nature romantique vouée aux épanchements et aux retraites solitaires, le paysage élégiaque s’impose comme une tonalité expressive qui transcende les classes ou les sous-catégories du genre. Il s’épanouit parallèlement à la vogue des « jardins élyséens » et donne lieu à une grammaire spécifique théorisée par Ballanche, Valenciennes puis N.-G.-H. Lebrun. Fondé sur des scènes et des atmosphères qui deviennent archétypales, il prend peu à peu une autonomie à l’égard des paysages historiques conventionnels et rivalise avec le grand genre par sa supériorité acquise dans le domaine de l'expression des sentiments. Accordant autant voire davantage de valeur aux éléments naturels et aux vestiges architecturaux qu’aux figures, ces paysages souvent désertés et qui rejettent la surabondance décorative proposent une peinture silencieuse, hautement symbolique et méditative. Volontairement lacunaire, celle-ci est destinée à être complétée par l’imagination du spectateur, selon un rapport profondément empathique avec l’artiste. Par un savant jeu de symbioses, d’échos et de reflets, la nature inhabitée devient, dès lors, un lieu propre à l’évocation de souvenirs, à la fois visuels et sonores.

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