20 novembre 2012
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Aurélie Vissac et al., « Protection et conservation du patrimoine architectural en terre par des stabilisants naturels, d’origine animale et végétale. Interactions argiles/biopolymères (projet PaTerre+) », HAL-SHS : architecture, ID : 10670/1.izibj8
Les architectures de terre crue, qui abritent les hommes depuis des millénaires, sont des patrimoines particulièrement vulnérables aux phénomènes d’érosion. Cette vulnérabilité s’est accrue avec les changements climatiques qui confrontent ces patrimoines à des conditions naturelles pour lesquelles ils n’étaient pas construits à l’origine. La conservation de façon authentique des architectures de terre pose toujours la question de la durabilité des matériaux, résolue bien souvent par un entretien régulier. Il existe, à travers le monde, une diversité incroyable de recettes traditionnelles qui associent la terre à des stabilisants d’origine animale ou végétale. La plupart de ces substances organiques libèrent de longues chaînes biopolymères qui interagissent avec les plaquettes d’argile [1], renforçant certaines propriétés de la terre (cohésion, plasticité, résistance à l’eau, etc.). Ces molécules du vivant sont classées en quatre catégories : les polysaccharides (cellulose, amidon, etc.), les lipides (huiles, graisses et cires), les protéines (albumine, caséine, collagène) et enfin une catégorie comprenant d’autres composés complexes (tanins, résines).Ce programme de recherche porte sur l’inventaire des pratiques traditionnelles, sur l’état de l’art des interactions argile-biopolymères et sur la mise au point de tests de laboratoire et de terrain afin de comprendre et d’appliquer ces recettes pour la conservation des patrimoines en terre.