6 juillet 2018
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Jules-Paul Tardivel, « 38. Paris », Presses de l’Université de Montréal, ID : 10670/1.j0cmaf
Jules-Paul Tardivel (1851-1905) (DSC, XIII : 1097-1101) ultramontain radical et directeur de La Vérité, laisse dans ses Notes de voyage une représentation polarisée de la France que (es milieux catholiques voient d’une façon identique mais dans des expressions plus modérées. La France de la IIIe République est ici évoquée dans l’opposition entre la basilique du Sacré-Coeur de Montmartre et la tour que Gustave Eiffel vient de réaliser à l’occasion de l’Exposition universelle de 1889 à Paris. C’est ce même Tardivel qui publiera en 1895 un roman à thèse sur l’indépendance du Québec (Pour la patrie) et qui polémiquera avec Henri Bourassa en 1904 à propos de l’orientation du nationalisme de chacun (voir texte 43). Celui de Bourassa s’attache au Canada tout entier ; celui de Tardivel renoue avec la tradition de revendication d’autonomie plus grande pour la colonie et lui fait franchir une étape : le scénario d’une indépendance. Tardivel annonce l’indépendantisme des années 1930 et de l’Alliance laurentienne (1957).