24 juin 2019
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Oriana Cimini, « L’apprentissage de l’acte de contradiction lors d’un débat interprétatif pour construire un espace dialogique en classe de seconde », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.j0gv57
« Non », « Je ne suis pas d’accord », « Sûrement pas », « Oui, mais » : autant d’expressions que l’on emploie à l’oral lorsque l’on souhaite marquer son désaccord avec quelqu’un ou avec une idée. Or, contredire est un acte périlleux. En effet, cela revient à remettre en question une pensée personnelle, à critiquer un point de vue, voire à décrédibiliser une identité entière. Autrement dit, lorsque l’on contredit, on s’attaque à la face de l’autre. La manière dont l’acte de contradiction est présenté s’avère alors essentiel pour la poursuite de l’échange. En classe, le travail de groupe autour d’une question problématique est une modalité de travail encouragée. Mais elle pose le problème de la confrontation d’identités distinctes qui doivent parvenir à échanger de façon consensuelle. Cet acte de contradiction devient alors central dans le processus de construction du sens : c’est parce qu’il n’y a pas agression verbale que l’échange peut se poursuivre. Ce mémoire s’attache donc, par l’analyse d’une expérimentation menée dans une classe de seconde, à étudier chez les élèves les expressions de la contradiction lors de débats. On cherchera par là à comprendre le lien entre maitrise de cet acte et construction d’un espace de dialogue et d’interprétation.