Inégalités face à la mort et au risque de dépendance

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2019

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Mathieu Lefèbvre et al., « Inégalités face à la mort et au risque de dépendance », Revue française d'économie, ID : 10670/1.j1divc


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Nous utilisons les données de l’enquête SHARE afin d’estimer la relation entre le statut socio-économique, la mortalité et le risque de dépendance chez les européens de 50 ans et plus. Après avoir confirmé que les probabilités subjectives de survie telles que déclarées dans l’enquête sont de bons prédicteurs des probabilités de survie réelle, nous estimons l’effet de la richesse du ménage sur ces probabilités subjectives de survie. Les résultats montrent que les individus les plus riches ont une plus grande probabilité de survie et ceci quelle que soit la méthode d’estimation utilisée (MCO ou VI). La force de cette relation diverge selon les pays et nous observons que dans les pays les plus bismarckiens, la richesse explique davantage la survie que dans les pays beveridgiens. Enfin, nous montrons également que les individus les moins riches sont ceux qui ont une plus grande probabilité de devenir dépendant mais également ceux qui connaissent des périodes de dépendance les plus longues. Nos résultats identifient donc une triple peine liée au niveau de vie, résumée par le constat que les plus pauvres vivent moins longtemps, sont plus dépendants et ce, pour une plus longue période.

Inequalities in the Face of Death and Risk of DependenceWe use data from the SHARE survey to estimate the relationship between socioeconomic status, mortality and risk of dependence among Europeans aged 50+. We confirm that the subjective probabilities of survival as reported in the survey are good predictors of the probability of actual survival. We then estimate the effect of wealth on this subjective probability. The results show that the wealthiest individuals have a higher probability of survival regardless of the estimation method used (OLS or 2SLS). The strength of this relationship differs between countries and we observe that in the most bismarckian countries, wealth explains survival more than in beveridgian countries. Finally, we also show that the poorest individuals are those who are more likely to become dependent but also those with longer period of dependence. Our results identify thus a triple penalty related to socioeconomic status, summed up by the finding that the poorest individuals live shorter lives, are more likely to become dependent and for a longer period.

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