2002
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Beltran Miguel et al., « L'administration espagnole depuis la fin du franquisme », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10.3406/pole.2002.1139
En 1975, à la fin du franquisme, il était considéré comme nécessaire une réforme de l'administration. Les effets de la réforme initiée dans les années 1960 sont alors estompés, et le changement de régime politique doit être accompagné par celui de l'administration publique. Mais les gouvernements centre droit (UCD) se concentrent "seulement" sur la mise en oeuvre de la réforme politique, des élections libres et du consensus démocratique. Cependant, la Constitution de 1978 conduit de fait à la mise en oeuvre d'une réforme radicale en créant les Communautés Autonomes. En effet, chacune de ces Communautés est dotée d'une administration publique propre rompant ainsi avec le modèle centraliste qui dominait jusqu'alors en Espagne. Depuis 1982, les gouvernements socialistes, tout en introduisant certains changements dans la gestion de l'administration en Espagne, renoncent expressément à la stratégie d'une réforme générale. Ils optent alors pour une politique de modernisation de certains aspects fonctionnels de l'administration dans cette période de pression fiscale et de contrôle du budget de l'Etat, en essayant de s'aligner sur le reste du continent. Depuis, 1996, les gouvernements du Parti Populaire ont poursuivi cette politique de modernisation, notamment en introduisant le contrôle de qualité de l'action publique, mais aussi en réduisant la présence étatique dans l'économie en mettant en oeuvre une série de privatisations.