La famille conjugale : une catégorie d’Etat selon Durkheim

Fiche du document

Auteur
Date

2017

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn



Citer ce document

Rémi Lenoir, « La famille conjugale : une catégorie d’Etat selon Durkheim », Revue internationale de philosophie, ID : 10670/1.j1uoft


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

La famille est avant tout pour Durkheim non seulement une institution sociale, mais une catégorie d’Etat. La famille est en effet liée à l’accroissement de la division du travail, mais aussi au rôle de plus en plus important de protecteur que joue l’Etat dans les sociétés modernes. La famille, telle qu’il l’entend, doit être sous la tutelle de l’Etat. Mais cette dernière doit être exercée par un Etat neutre, universel, fondé sur la science et dont la fonction principale est de penser. Cette définition de la famille rompt avec la conception naturaliste très présente à son époque. Durkheim s’oppose au familialisme catholique ou laïque et aux défenseurs des « intérêts de la famille ». La famille ne peut‐être une fin en soi et l’Etat un simple instrument à son service. Durkheim pense que si l’Etat doit se préoccuper de la famille, c’est avant tout parce les intérêts de cette institution sont inséparables des intérêts de la société tout entière. Cette conception doit être comprise comme l’expression sans doute idéalisée du pouvoir de l’Etat républicain en France à la fin du XIXe siècle et du rôle qu’entendent lui faire jouer les intellectuels éclairés de cette époque dont Durkheim est l’un des représentants les plus brillants. Autrement dit, tout en s’affranchissant des prénotions, Durkheim participe aussi, en tant qu’homme de science, à la construction d’une représentation de la famille – et de la morale domestique – qui ne s’est pas imposée en France sans difficulté.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en