25 juin 2019
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Olivier Deau et al., « Peut-on parler d’une génération « 20 février » ? Interroger la jeunesse urbaine marocaine : Identité politique et participation », HAL-SHS : géographie, ID : 10.15366/reim2019.26.002
A partir de l’analyse d’une enquête menée dans 5 observatoires marocains (Agadir, Inezgane, Marrakech, Rabat, Tiznit), nous interrogerons l’idée d’une génération 20 février. Derrière la visibilité politique de ces jeunes manifestants, nous analyserons la dynamique d’abstention et de non implication politique des jeunes marocains urbains. Il apparaît que ces jeunes s’identifient à des orientations politiques différentes de celles de leurs aînés attestant d’une sensibilité spécifique à la politique, construite en dehors des structures traditionnelles d’encadrement. Leur socialisation horizontale au sein de cercle d’amis, dans des cadres associatifs, renforcée par l’usage des réseaux sociaux, favoriserait une nouvelle approche des questions politiques au-delà du consensus partisan établi depuis 1997. Les jeunes générations sont sensibles aux contextes locaux et aux discours politiques qui s’y déploient, sans pour autant s’inscrire dans une dynamique électorale