17 septembre 2020
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Jean Moomou, « Maroni-Lawa, un espace paradoxal de négociation: Autorités coloniales et coutumières boni en Guyane française (1880-1965) », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10.4000/etudesafricaines.31748
Dans cet article, nous étudions les pratiques de la souveraineté des puissances européennes sur le plateau des Guyanes en fonction de la nature de l’occupation de l’espace. Qu’il s’agisse de la France, des Pays-Bas ou du Royaume-Uni, les puissances européennes sont contraintes de prendre en compte dans l’intérieur de leurs possessions de vaste espaces forestiers, libres d’habitations et d’infrastructures coloniales. Cet intérieur est cependant habité et aménagé par les populations amérindiennes et par les populations marronnes, parmi lesquelles figurent les Boni, qui désirent être reconnus par la France. C’est dans ce contexte que la France, dont les pratiques administratives sont plus particulièrement analysées, ici, cherche, au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, à prendre le contrôle politique et économique du fleuve Maroni, dans l’ouest de la colonie de la Guyane française, et de ses affluents (Tapanahoni, Lawa, Itany), en particulier le Lawa. Notre intention est de revenir sur un aspect que nos prédécesseurs n’ont pas suffisamment exploré, à savoir la relation entre les autorités coutumières boni et l’administration coloniale au tournant du XXe siècle.