The role of norms and interests in the european humanitarian action La place des intérêts et des normes dans l'action humanitaire de l'Union européenne En Fr

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28 mai 2009

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Delphine Loupsans, « La place des intérêts et des normes dans l'action humanitaire de l'Union européenne », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10670/1.j3jzsc


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Résumé En Fr

The reflections inspired by the traditional theories, such as realism and liberalism, clearly emphasise the fact that no State or group of States is willing to take civil or military action in order to put an end to a humanitarian crisis, unless a material or strategic interest is involved. Nevertheless, by refusing to accept the reality of the norms, none of these paradigms can explain in an apodictic way the humanitarian action implemented by the european institutions or even convey its original and new aspect. Actually, the interest for the humanitarian norms is so important from the european decision-makers that they sometimes have to make decisions, since the end of the cold war, that go against the material and strategic interest of the european Union. These norms could consequently become a component symbol, which means, according to Martha Finnemore “the expectations shared by the european decision-makers concerning the acceptable attitudes” and they could shape the european behaviour by interfering with the identity and interests of the european Union. From a constructivist point of view, the identities which are at the origin of general interests are not understood as a given fact, but as a result of the social interaction, which allows the dissemination of the shared and structured understanding of the humanitarian norms. Consequently, the interests are defined in a context of appropriation of these norms.

Il ressort largement des réflexions inspirées des théories traditionnelles, comme le réalisme et le libéralisme, qu'aucun Etat ou groupe d'Etats n'est disposé à intervenir - civilement et plus encore militairement - pour mettre fin à une urgence humanitaire, si aucun intérêt matériel ou stratégique ne l'y contraint. Toutefois, en s'accordant sur le refus de donner une existence propre aux normes, aucun de ces paradigmes n'est en mesure d'expliquer de façon apodictique l'action humanitaire d'urgence mise en œuvre par les institutions européennes, ni même d'en traduire le caractère original et novateur. En effet, l'intérêt porté par les décideurs européens aux normes humanitaires est tel que ces derniers prennent, depuis la fin de la Guerre froide, des décisions pouvant jouer contre les intérêts matériels et stratégiques de l'Union européenne. Pour nous, c'est bien la marque que ces normes sont devenues un symbole constitutif, c'est-à-dire pour résumer Martha Finnemore « des attentes partagées par les décideurs européens à propos de comportements acceptables » et qu'elles façonnent le comportement européen en intervenant dans la constitution de l'identité et des intérêts de l'Union européenne. Dans notre optique constructiviste, les identités dont sont issus les intérêts ne sont pas comprises comme étant données mais comme résultant du processus d'interaction sociale par lequel se disséminent les compréhensions partagées et structurées autour des normes humanitaires. Cet intérêt pour l'humanitaire est, donc, défini dans un contexte d'appropriation de ces normes qui explique que leur défense prime sur la satisfaction d'intérêts purement stratégiques.

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