2023
Cairn
Jacques Battistoni, « Urgences et soins de proximité : un rendez-vous à ne pas manquer ! », Les Tribunes de la santé, ID : 10670/1.j43xfr
Plusieurs rapports de mission sur la crise des urgences hospitalières ont rappelé la place des médecins généralistes de pratique ambulatoire dans l’accès aux soins non programmés. Afin de remédier à cette crise, les pouvoirs publics ont souhaité créer un service d’accès aux soins (SAS) sur l’ensemble du territoire. Si les urgences médicales sont relativement peu nombreuses en médecine générale, les soins non programmés représentent près de 20 % de l’activité quotidienne d’un médecin généraliste. Permanence et continuité des soins : deux notions distinctes, deux organisations complémentaires. Convention médicale, accord conventionnel interprofessionnel des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) et Fonds d’intervention régionaux : ces trois dispositifs financent les premiers SAS départementaux. Les médecins généralistes ont réalisé plus de 238 millions d’actes en 2022, répondant ainsi à environ 45 millions de demandes de soins non programmés ; 18 millions de passages aux urgences ont été enregistrés en 2021. Une douzaine d’acteurs de premier plan dessinent un bilan d’étape de la mise en place du SAS dans les départements pilotes. Trois enseignements se détachent de leurs propos : la création du SAS fait émerger de nouveaux besoins (régulation en proximité, qualification et priorisation des demandes, conseils, orientation, accès rapide à l’imagerie et au second recours) ; l’État doit encourager et soutenir la régulation réalisée par les secrétariats médicaux ainsi que l’organisation par les CPTS d’une réponse collective et territoriale aux demandes de soins non programmés ; les organisations portées par les CPTS doivent être développées puis financées comme le sont les Samu et les centres 15.