2010
Cairn
Sébastien Charles, « Berkeley et l'imagination », Revue philosophique de la France et de l'étranger, ID : 10670/1.j5khyo
La place qu’occupe l’imagination dans la philosophie berkeleyenne semble ne pas poser de problème et n’être en rien originale, consistant en une simple reprise de la position lockéenne. Pourtant, en attribuant une spontanéité créatrice à l’imagination, qui en fait une faculté tout à fait particulière, et en insistant sur la puissance et les limites de cette même faculté, Berkeley réintroduit subrepticement un principe de différenciation au plan épistémologique, que l’on peut retrouver mutatis mutandis au plan moral à travers son opposition à la libre pensée.