27 novembre 2015
info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Catherine Carré, « Effets géographiques et processus politiques dans la gestion de l’eau en France », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.j5w1bf
À travers l’étude de la relation entre l’eau, les milieux aquatiques et la société, il s’agit de comprendre la place faite à l’eau dans les territoires, la construction des connaissances des processus physiques, la mise en œuvre des principes des politiques publique et leurs outils au service d’une gestion territorialisée. L’analyse se fait en associant une approche par les effets géographiques avec les processus politiques. La production d’objets géographiques, comme le bassin versant, conditionne la gestion de l’eau ; celle-ci s’exerce dans des périmètres induits par les usages, les réseaux techniques, sanctionnés par la règlementation. La gestion de l’eau est étudiée en considérant les différents arrangements entre les individus pour gérer l’eau, le politique étant défini comme une interaction dans un espace socialement indéterminé. Les travaux interrogent la cohérence spatiale et la cohésion sociale dans la gestion des services publics dans une perspective de tension sur la ressource, les moyens techniques et financiers. La catégorie des petites rivières urbaines pose les enjeux et les conditions d’une restauration écologique. Les jeux d’acteurs montrent l’articulation complexe entre les territoires institutionnels et fonctionnels de gestion, l’existence d’un système d’action régional entre intégration et autonomisation. Dans le cadre d’une science règlementaire où les normes techniques de la qualité de l’eau sont établies en partie par les gestionnaires de l’eau, on interroge les conditions pour conserver une confiance dans l’expertise scientifique, faire converger les productions scientifiques des chercheurs avec leurs usages par le politique.