2017
Cairn
Geoffrey Lassalle et al., « Éthique postmoderne et situations de compétitions : la pratique de l’athlétisme chez les jeunes », Sociétés, ID : 10670/1.j605qu
Bien que traditionnellement associé aux sports individuels, l’athlétisme se pratique en groupes, en tribus. Pour mieux comprendre les formes tribales de participation chez les jeunes, des analyses qualitatives et quantitatives ont été réalisées. Les analyses qualitatives s’appuient sur une observation participante, régulière et outillée (3 fois par semaine auprès de 26 jeunes athlètes) et 12 entretiens individuels. Les analyses quantitatives s’appuient sur les bilans des cinq dernières années de la Fédération française d’athlétisme (23 104 jeunes licenciés). Les résultats font ressortir trois profils de pratiquants. Le premier profil est celui du pratiquant non compétiteur postmoderne/dionysiaque : il s’agit de jeunes qui pratiquent l’athlétisme pour le bien-être et le plaisir que leur procure l’activité. Le second profil est celui du compétiteur moderne/prométhéen : ce sont de jeunes compétiteurs qui cherchent à réaliser des résultats et battre leurs records. Le troisième et dernier profil est synthétique. Il s’agit des jeunes qui viennent aux compétitions mais qui ne s’intéressent pas à la performance. Leur objectif est essentiellement de partager des moments forts avec leurs amis et de faire la fête. Ces trois profils de pratiquants sont à prendre en compte, dans leurs singularités, par la Fédération française d’athlétisme, les comités départementaux, les clubs et les entraîneurs.