Entre désir et déni de reconnaissance de la fonction de responsable : une mise en tension du processus de professionnalisation des SIAE

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17 juin 2014

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Bernard Balzani et al., « Entre désir et déni de reconnaissance de la fonction de responsable : une mise en tension du processus de professionnalisation des SIAE », HAL-SHS : droit et gestion, ID : 10670/1.j65er9


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Notre hypothèse est que le désir de reconnaissance se comprend comme une manifestation des tensions identitaires vécues au sein du groupe dans sa relation à Autrui, engendrées par les reconfigurations des politiques publiques, traduisant un changement paradigmatique de la « société » et de « l’individu ». De même, il exprime l’impossible transgression des cadres culturels et psychosociaux construisant l’identité héritée du « travailleur social », par ces professionnels. L’analyse des discours vise à caractériser les processus sociaux permettant d’expliquer la situation des individus, les caractéristiques structurelles de ces situations et les logiques d’action ou encore identifier les déterminants sociétaux à l’œuvre dans les pratiques individuelles des permanents des SIAE. Etre reconnu comme responsable d’une SIAE n’est pas réductible à la maîtrise de gestes et comportements professionnels liée à l’activité de permanent (responsable ou pas) mais renvoie pareillement à une accréditation d’une qualité normative délivrée par Autrui et à une exigence de justice. Toutefois, cette explication n’épuise pas la question. En effet, ce désir de reconnaissance vise à acquérir un statut social permettant une participation jugée « juste » à la vie sociale. Cette recherche permet de vérifier sur le terrain qu’il est essentiellement une attente d’un acte de confirmation intersubjective par Autrui, des capacités et qualités « morales » que se prêtent les individus ou groupes.Elle a permis aussi de saisir le sens du déni en en analysant les processus de formation : avec les pouvoirs publics et partenaires locaux, le mépris comme évitement de toutes formes et source de conflictualité interdisant la possibilité d’une lutte pour la reconnaissance, l’ignorance « politique » de l’activité enfin ; la structuration des modalités de concertation et le jeu des réseaux d’élus locaux excluant les professionnels de l’IAE (logiques de clôture) ; et, au sein même du groupe « responsables de SIAE », la dépendance au sentier expliquant le maintien de formes opératoires au détriment de nouvelles plus efficientes et l’absence d’une communauté du fait de l’émiettement du champ entre réseaux non coopératifs et de l’insuffisante construction du « Métier de l’IAE », véritable professionnalisation du secteur. Ces facteurs s’interpénètrent en un enchevêtrement de causes et d’effets. En conclusion, pourra être explorée les pistes pour la reconnaissance.La communication s’appuie sur une étude qualitative conduite sur un territoire, le département des Vosges, auprès de responsables de SIAE. Elle a pour objectif d’appréhender la nature et les processus de construction du problème.

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