Wilhelm Heinse (1746-1803) et la musique

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1 janvier 1993

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Sylvie Le Moël, « Wilhelm Heinse (1746-1803) et la musique », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.j6gyex


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Résumé En Fr

Music stands at the function of Wilhelm Heinse's aesthetic thought and literary creation and makes them coherent. Setting the author's writings against the musical and intellectual background of his time, allows us to realize how familiar he is with the issues concerning musical aesthetics and also to perceive the remarkable nature of his approach. Heinse defends italian opera as a model, in comparison with his compatriots who reject it. An examination of Heinse's writings shows that his musical aesthetics is in line with the traditional principle of imitation and the theory of passions ; but his symbolics on tuning and keys stems from his own organicist philosophy of nature. Heinse finds in opera as a genre both dramatic requirements and apology of the mere beauty of sound. He is indeed clearly torn between his musical sensitiveness and his convictions as a writer for whom words prevail. Because of the linguistic means he used to render musical experience as well as of the narrative processes of his musical novel Hildegard von Hohenthal, Heinse appears as a transition writer : standing in the vanguard of the literary and philosophical enhancement of music initiated by the aesthetics of emotion, and yet a defender of the primary of opera as intelligible, and thus quite representative of the 18 th century trend of thought

La musique est au carrefour de la réflexion esthétique et de la création littéraire de Wilhelm Heinse et leur donne une cohérence. Situer les écrits de l'auteur dans l'horizon musical et intellectuel de l'époque permet de constater sa familiarité avec les problèmes d'esthétique musicale et de mesurer la singularité de sa démarche. Contrairement à ses compatriotes, qui récusent le modèle opératique italien dominant en Europe, Heinse s'en fait le défenseur. L'examen de ses écrits révèle que son esthétique musicale s'inscrit dans la tradition du principe d'imitation et de la théorie des passions ; mais sa symbolique des accords et des tonalités découle de sa propre philosophie organiciste de la nature. Heinse voit dans l'opéra un genre ou coexistent exigences dramaturgiques et l'apologie de la pure beauté sonore : il apparaît de fait partagé entre sa sensibilité musicale et ses convictions d'auteur littéraire attaché à la primauté du verbe. Les moyens linguistiques employés pour traduire l'expérience musicale aussi bien que les procédés narratifs de son roman musical Hildegard von Hohenthal font de lui un auteur de transition : si Heinse est à l'avant-garde de la valorisation philosophique et littéraire de la musique amorcée par l'esthétique du sentiment, il demeure cependant tributaire du primat dévolu à la musique vocale pour son intelligibilité, et est en ce sens représentatif de la pensée du dix-huitième siècle

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