8 décembre 2011
D. Labat, « L'innovation peut-elle provenir du paysage ?: Le cas de la planification territoriale sur l'aire métropolitaine de Bordeaux », HAL-SHS : architecture, ID : 10670/1.j7bzc2
Les outils de la planification territoriale sont mobilisés sur la préservation de l'environnement depuis les années 1970. L'évolution des exigences réglementaires et sociétales a conduit les acteurs locaux à faire évoluer leur démarche de conception des projets de territoire. Pour répondre à ces exigences, l'action publique et ses modes de gouvernance s'adaptent soit de manière intentionnelle, soit involontairement lorsque de nouveaux acteurs entrent dans une production concertée de la décision. Alors que les discours incitant à la maîtrise de la consommation de l'espace sont développés depuis une quarantaine d'années, le développement des pratiques paysagères a permis d'instaurer une nouvelle liaison discursive pour les acteurs entre les échelles d'action, du quartier au grand territoire. Par l'expérimentation d'une démarche d'évaluation de la politique paysagère d'un schéma directeur, nous proposons une traduction du caractère innovant de l'action publique en matière de paysage. Il apparaît ainsi une appropriation de ce thème pour développer de nouvelles stratégies identitaires et patrimoniales, ferments pour une représentation métropolitaine renouvelée et décloisonnée. Pour renforcer cette échelle d'intervention, l'action publique intègre le paysage comme un outil fédérateur et de syncrétisme des préoccupations locales. Le paysage devient alors une porte d'entrée privilégiée pour aborder, voire apaiser les débats toujours vifs entre préservation de l'environnement et développement urbain.