The social reaction to sexual violences and sexual crimes between 1989 and 2012 in the French press L'évolution de la réaction sociale aux violences et crimes sexuels entre 1989 et 2012 dans la presse française En Fr

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18 septembre 2019

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Annie Lochon, « L'évolution de la réaction sociale aux violences et crimes sexuels entre 1989 et 2012 dans la presse française », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.j7k82a


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Résumé En Fr

Based on the analysis of 1472 articles in two French newspapers on violence and sexual delinquency, carried out using the software Prospero, this thesis highlights the mechanisms of crime presentation already known within a newspaper: the place of miscellaneous facts, the dramatization, the antagonistic presentation of perpetrators and victims. Still, this kind of processing can nourish a biased social representation of sexual offences, lead to insecurity and to populist criminal policies. Between 1989 and 2012, the way these crimes and offences were named, changed from "sexual abuse", the first expression used at the beginning of the period, followed by that of "sex offender", before the expressions "sexual violence" and finally "gender and sexual violence" became the two most popular expressions used. This succession of expressions appears as one of the signs of the evolution of the social reaction towards its violence and offences. These last two generalized expressions confirm the presence of a continuum in the way we think about various forms of sexual violence. However, the dichotomy between the representations of perpetrators and victims of sexual violence prevents us from taking this public problem under serious consideration.

À partir d’une analyse de 1472 articles, issus de deux quotidiens français, portant sur la violence et la délinquance sexuelle, réalisée à l’aide du logiciel Prospéro, cette thèse relève des mécanismes de présentation du crime déjà connus : place du fait-divers, dramatisation, présentation antagoniste des auteurs et des victimes. Or, ces procédés peuvent nourrir des représentations sociales faussées concernant les infractions sexuelles, entraîner un sentiment d’insécurité et des politiques pénales populistes. Entre 1989 et 2012, la manière de nommer ces crimes et délits a évolué : l’expression « abus sexuel », utilisée en début de période, fait place à celle de « délinquant sexuel », avant que les expressions « violence sexuelle » puis « violences sexistes et sexuelles » ne s’imposent. Cette succession d’expressions apparaît comme un des signes de l’évolution de la réaction sociale face à ses violences et infractions. Ces deux dernières expressions plus généralistes attestent de la présence d’un continuum dans la manière de penser les différentes violences sexuelles. Toutefois, la dichotomie des représentations entre auteurs et victimes de violences sexuelles empêcher de penser sereinement ce problème public.

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