2 février 2018
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Jane Avner, « There by Design: English Renaissance Landscapes and Their Readers », Presses Sorbonne Nouvelle, ID : 10670/1.j9o176
L'émergence du paysage européen au cours de la Renaissance est un lieu commun. Mais de quel paysage s'agit-il ? Et dans quel pays ? Bien qu'Edward Norgate, dans son traité Miniatura (1648), souligne la nouveauté du paysage (“a Noveltie [...] an Invention of these later times”) peut-on vraiment parler de “paysage anglais” à cette époque ? Questionnant l'hégémonie du modèle pictural avancé par l'histoire de l'art, cet article se propose de considérer le paysage non comme un objet mais comme un processus de théâtralisation qui prend ses racines dans l'art antique de la skenographia. Les paysages créés dans les parcs princiers renaissants fonctionnaient à la fois comme theatrum naturae et comme des miroirs d'une étonnante complexité. À travers deux exemples centrés sur la mise-en-scène de l'eau dans deux parcs élisabéthains — Nonsuch et Elvetham — nous explorerons divers aspects de cette théâtralité spéculaire.