1 mars 2014
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Sylvain Brunier et al., « Une pastorale oubliée : les conseillers agricoles et le progrès », Archive ouverte de Sciences Po (SPIRE), ID : 10.3917/rpre.189.0021
Flaubert semblait douter que « le délire de l'engrais » puisse constituer un véritable progrès. Bouvard s'était fié aux manuels des agronomes pour tirer parti d'un investissement hasardeux, mais n'avait-il pas perdu le sens commun par la même occasion ? Pour confronter son expérience avecses contemporains, la fréquentation des premiers comices agricoles aurait pu s'avérer judicieuse, mais c'est une autre histoire2. A la fin du siècle de Flaubert, les services du ministère de l'Agriculture entreprirent de rationaliser l'apprentissage des bonnes pratiques agronomiques en déléguant dans chaque département des ingénieurs dédiés à la vulgarisation du progrès technique3. Mais si tous les agriculteurs n'étaient pas, à raison, aussi ventureux que Bouvard et Pécuchet, les résultats demeuraient en-dessous des attentes.