Un habitant de Moiola, vallée de la Stura, décrit les usages médicinaux, artisanaux et ludiques des plantes de la région

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21 juillet 2004

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Enquêtes ethnobotaniques dans la Vallée de Stura (Italie)

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Farchetti Angelo et al., « Un habitant de Moiola, vallée de la Stura, décrit les usages médicinaux, artisanaux et ludiques des plantes de la région », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.jc8feo


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L’entretien se déroule dans le jardin de l’informateur, situé dans la vallée Stura. On entend trois voix : l’informateur, un homme et l’enquêtrice. L’entretien, d’une durée de 38 minutes, est en langue italienne, mais on entend parfois des mots en provençal, surtout pour le noms des plantes. Le sujet de l’enquête est l’utilisation et les propriétés des plantes de la Vallée Stura, en Piémont. L’informateur liste les herbes qui étaient utilisées en cuisine et dans le soin ; il s’aide d’un livre. Il commence à parler de la lavande (lavanda en italien) : ses parents en mettaient dans l’étable au moment de retirer le fumier, une fois par semaine, pour couvrir l’odeur. Ils la brûlaient avec de la paille sèche. Comme l'hiver les gens vivaient dans les étables pour avoir chaud, ce processus était indispensable. Il indique que la montagne était plein de lavande. Puis il mentionne la sauge (salvia), qui pouvait être utilisée en soin externe, en mettant les feuilles directement sur la peau. Certains l’utilisaient également pour en faire des décoctions. Aussi la mauve (malva) a propriétés curatives et sert à soigner les inflammations. On fait bouillir quelques feuilles dans l’eau pour la boire. C’est une herbe sauvage, qui pousse partout, ainsi que le thym (timo) et la sarriette (santoreggia), utilisés en cuisine pour assaisonner la viande. L’informateur montre à ses enquêteurs du thym près d’eux, dans les rochers. La verveine citronnelle (limunaria en dialecte) était utilisée contre les vers. On l’écrasait et on buvait dans l’eau. Elle était souvent donnée aux enfants. L’informateur se souvient que sa mère lui en préparait. Certains la buvait seulement pour le goût. La tanaisie (arquebus en dialecte) était utilisée pour faire la liqueur d’arquebus ; la mélisse était utilisée également en liqueur. Ensuite l’informateur prends de la menthe de son jardin et de la menthe qu’il a reçu du Maroc et montre leurs différences : la menthe marocaine a des feuilles plus longues et un odeur plus forte. D’autres plantes sont citées. Ensuite l'enquêtrice demande à l’informateur s’il se souvient de jeux avec les plantes. Il lui répond que les enfants fabriquaient des jouets et d’autres choses : des chapeaux avec les feuilles des châtaigniers ou de sureau ; des flûtes avec le sureau, en retirant la moelle ; des sarbacanes avec des rameaux de sureau et de la filasse de chanvre ; etc. Egalement, il y en a qui fabriquaient un four artisanal, en faisant un trou dans la terre, pour cuire des pommes de terre volées. Lui cultivait aussi le chanvre. Les pieds poussaient en hauteur et quand ils étaient encore verts, ils étaient récoltés et on les mettait à rouir dans la rivière, maintenus avec des branches et des pierres pendant pour huit jours. Ensuite ils étaient mis à sécher au soleil et seulement après, les femmes s’en occupaient pour les différentes étapes de la transformation en fil et textile. Il ignore si le chanvre était aussi utilisé à but curatif.

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