2008
Cairn
Félix Guattari, « Du postmoderne au postmédia », Multitudes, ID : 10670/1.jczp01
Les philosophes postmodernes ont beau papillonner autour des recherches pragmatiques, ils restent fidèles à une conception structuraliste de la parole et du langage qui ne leur permettra jamais d’articuler les faits subjectifs aux formations de l’inconscient, aux problématiques esthétiques et micro-politiques. Il faudrait en revenir à une évidence simple, mais combien lourde de conséquences, à savoir que les agencements sociaux concrets mettent en cause bien d’autres choses que des performances linguistiques : des dimensions éthologiques et écologiques, des composantes sémiotiques, économiques, esthétiques, corporelles fantasmatiques, irréductibles à la sémiologie de la langue, une multitude d’univers incorporels de référence, qui ne s’insèrent pas volontiers dans les coordonnées de l’empiricité dominante.