Trafic de drogues, économies illicites et société en Amazonie occidentale

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2001

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Roberto Araújo, « Trafic de drogues, économies illicites et société en Amazonie occidentale », Revue internationale des sciences sociales, ID : 10670/1.jda0nh


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Cet article décrit quelques-unes des principales conséquences sociales et politiques de l’émergence du commerce de la cocaïne en Amazonie brésilienne, à partir de l’exemple de l’État de l’Acre. Touchant l’ensemble des couches de la population, le trafic de drogues s’y affirme depuis les années quatre-vingt, à l’instar d’autres filières illicites, comme une alternative à la crise de l’économie du caoutchouc. Mais ses implications sont différentes pour les régions septentrionales et méridionales de l’État. Dans ces dernières, et notamment dans la capitale de l’Acre, le développement d’un marché local de consommateurs urbains apparaît fortement lié à la corruption policière et à l’exercice illégal de la violence par les organismes de répression. Dans les premières, où les mécanismes de redistribution sociale des revenus illégaux semblent être plus effectifs, le commerce de la cocaïne contribue à une certaine prospérité des populations, grâce notamment à un nouvel essor du secteur tertiaire. Si la violence y est relativement moins nécessaire comme garante du contrôle social, la mainmise des grands trafiquants et hommes d’affaires sur les fonctions exécutives dans l’appareil d’État soumet le champ politique tout entier aux rapports noués dans la sphère de la criminalité.

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