Le transfert d’immunité passive chez le chiot

Fiche du document

Date

2018

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Persée

Organisation

MESR

Licence

Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.



Sujets proches En Fr

Foremilk Lait colostral

Citer ce document

Sylvie Chastant-Maillard et al., « Le transfert d’immunité passive chez le chiot », Bulletin de l'Académie Vétérinaire de France, ID : 10.4267/2042/69045


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

Passive immune transfer in puppies The puppy, born without immunoglobulins G (IgG), acquires a passive systemic immunity thanks to colostrum during the two first days of life. The quality of passive immune transfer (i. e. blood IgG concentration at two days of age) impacts puppy’s health and its mortality rate but interferes with response to vaccination. It is highly variable between litters and between puppies within litters. Colostrum IgG concentration is of very limited influence on passive immune transfer, which rather depends on the time elapsed between birth and ingestion of colostrum. Deficit in passive immune transfer can be diagnosed through blood gammaglutamyltransferases assay and growth rate over the two first days of life. Colostrum banking is the optimal solution for orphan puppies. In addition to systemic passive immune transfer, maternal antibodies (mainly IgA) would provide local (digestive) immunity, ensuring mid-term protection of the puppies gut together with probably long term training of the digestive immune system.

Le chiot nait presque agammaglobulinémique. Il acquiert une immunité passive systémique grâce au colostrum au cours des deux premiers jours de vie. La qualité du transfert d’immunité passive (appréciée par la concentration circulante des IgG à deux jours de vie) a un impact sur la santé du chiot et sur son taux de mortalité néonatale (multiplié par neuf en cas de déficit de transfert) mais interfère avec l’efficacité vaccinale. Elle est très variable entre portées ainsi qu’entre les chiots d’une même portée. La concentration des IgG du colostrum semble avoir peu d’impact sur la qualité du transfert de l’immunité passive. Ce transfert dépend davantage du délai écoulé entre la naissance et l’ingestion du colostrum du fait, du côté maternel, de la détérioration rapide de la qualité immunologique du colostrum (qui chute de plus de 50% au cours des 24 premières heures post partum) et du côté du nouveau-né, de la fermeture de la barrière intestinale (la perméabilité de l’intestin du chiot aux IgG diminue de moitié toutes les quatre heures pour devenir nulle au-delà de 12 heures de vie). L’activité sérique des gammaglutamyltransférases permet le diagnostic du déficit de transfert d’immunité passive (sensibilité : 87,5% ; spécificité : 80%). Ce déficit peut également être diagnostiqué par le calcul du taux de croissance entre la naissance et l’âge de deux jours (sensibilité : 96,3% ; spécificité : 83,1%). En l’absence de colostrum, peu de solutions sont disponibles pour faire acquérir un transfert d’immunité adéquat : la constitution d’une banque de colostrum est la solution optimale. Outre le transfert d’immunité systémique, les anticorps maternels (principalement les IgA) assurent une immunité locale, digestive dont les rôles à moyen terme pour la protection du chiot contre les entéropathogènes et, à long terme dans l’éduction du système immunitaire digestif, restent à explorer.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en