2021
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Robert Ogier, « L’usage du bois de feu par les communautés du Néolithique ancien des Marais de Saint-Gond (Marne) : étude anthracologique de l’habitat BVSG du site de Villevenard « Les Hauts de Congy » », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.jgwmrp
Cette étude concerne une partie du matériel anthracologique du site de Villevenard « les Hauts de Congy » (VHC) récolté pour le Néolithique ancien (5200- 4700 BC), lors de la phase BVSG (4900-4700 BC) et/ou Rubané (5300-5000 BC) des occupations. Les populations du Néolithique ancien du Bassin Parisien évoluent dans un environnement végétal constitué de prairies très légèrement rudéralisées et les boisements, peu perturbés par l’activité anthropique, sont constitués pour une grande part de tilleuls, de chênes et de noisetiers, ainsi d’ormes et de pins. Les données anthracologiques obtenues évoquent, à VHC, des dépôts qui témoignent, durant les étapes d’occupation des maisons 1, 2 et 3, d’un recours en bois de feu concernant principalement le chêne, le frêne, le noisetier et le bouleau. Elles évoquent aussi l’exploitation potentielle de boisements de type chênaie-frênaie diversifiée qui se situerait aux abords du site, et ou/ d’une ripisylve, située en contrebas, dans la zone des Marais de Saint-Gond. La forte présence du bouleau dans l’assemblage pourrait suggérer l’exploitation d’une formation de type boulaie atlantique, mais aussi, comme résultant de choix de sélection guidés par les usages spécifiques qu’il est fait de cette essence. L’étude des stigmates microscopiques des charbons de bois vise à compléter ces informations en apportant des hypothèses concernant les modalités de récolte en bois, leur stockage, ainsi que de la nature des essences exploitées. L’apport de ces données à la compréhension de la chronologie des maisons a aussi été envisagée, mais ne permet pas à l’heure actuelle, de considérer les charbons étudiés comme des témoins sérieux afin d’appréhender la chronologie des différentes phases d’occupation du site, de même que concernant la question d’un éventuel remploi des bois de construction pour le bois de feu. À l’avenir, l’étude du reste des échantillons anthracologiques et l’apport des recherches anthraco-typologiques permettront de préciser ces informations et d’élargir ces questions aux modalités de gestion des espaces forestiers par les populations néolithiques.