8 janvier 2020
info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Sara Calderón, « Les savoirs de la violence structurelle relationnelle : pour une Non-Violence politique — Los saberes de la violencia estructural relacional: por una no-violencia política », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10670/1.jiohdh
Le propos de cette contribution est de tâcher de mettre à profit le positionnement de la cible de violence structurelle pour penser la violence structurelle dans son ensemble. La violence structurelle est subordonnante, excluante et normalisante. Elle définit les limites du vivable, homogénéise les sujets et marque les hiérarchies. De ce fait, son point d’application constitue un point privilégié pour l’observation des rapports de pouvoir qui constituent le social. En effet, ceux-ci ne peuvent se renouveler que grâce aux différentes matrices qui informent le social : s’attaquer à elles revient à infléchir, à terme, ce social.Il n’y a pas de matrice qui reproduise la violence structurelle : celle-ci est un des outils privilégiés que différentes matrices de domination intègrent à leur corps. En effet, la violence structurelle est à la fois un marqueur et un outil de subordination. Elle permet de renouveler les subordinations de sexe, de race et de classe. Il s’agit pour nous, en ce sens, de désamorcer les subalternités et les rapports d’objet, afin de nous attaquer à la source même du phénomène violent : l’impulsion violente et son instrumentalisation dans la définition identitaire de ce qui est marqué comme masculin dans les cultures patriarcales.