« Faire du jardin un premier plan d’une beauté digne du vrai paysage » : matière vivante et esprit du lieu dans les paysages robinsoniens. : "Making the garden a beautiful foreground for the true landscape": living material and spirit of the place in the robinsonian landscapes. Fr En

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7 juin 2023

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Aurélien Wasilewski, « « Faire du jardin un premier plan d’une beauté digne du vrai paysage » : matière vivante et esprit du lieu dans les paysages robinsoniens. », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.jkjvk3


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William Robinson est un théoricien des jardins qui a diffusé ses idées au grand public par l’intermédiaire de son empire éditorial, ses magazines et journaux consacrés au jardinage amateur, ainsi que ses ouvrages. Son rapport au paysage est complexe puisqu’il n’a pas fait véritablement profession d’architecte paysagiste et n’a ainsi pas laissé beaucoup de témoignages matériels, à la différence d’une jardinière comme Gertrude Jekyll. Sa seule véritable œuvre paysagère complète est son domaine de Gravetye Manor.Il se définit lui-même comme « jardinier paysagiste », voire « artiste planteur », plutôt qu’architecte, ce qui souligne chez lui l’importance de la connaissance de la matière végétale vivante dans sa théorie. Il ne construit pour ainsi dire pas un paysage, mais le fait pousser et le cultive.Ainsi, les deux formes hortésiennes auxquelles il est le plus souvent associé et qu’il a théorisé, le "cottage garden" et le "wild garden", constituent de véritables programmes paysagers qui intègrent la dimension agricole, horticole et rurale dans leur esthétique.Il s’agit de respecter l’esprit d’une campagne anglaise idéalisée, mais avec une démarche paradoxalement très pragmatique. Je vais essayer de démêler ces tensions entre l’approche pragmatique du jardinier et l’idéal rural paysager que WR promeut.Au final, nous montrerons comment le jardin robinsonien doit se fondre dans un continuum matériel et spirituel avec le paysage alentour et dans quelle mesure William Robinson en conçoit la création comme un acte de conservation des paysages ruraux, puisque cette dernière permet de les immortaliser dans une représentation, comme la peinture, et d’en protéger, ce faisant, les composants biologiques en son sein.

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