La statue en bois du dieu Priape en contexte champêtre

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15 février 2018

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Laura Sageaux, « La statue en bois du dieu Priape en contexte champêtre », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.jlaxca


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Résumé Fr

Depuis la fin du XIXe siècle, les études sur les terres cuites, la numismatique ou encore la céramique ont révélé que le petit mobilier archéologique donne à voir des représentations de statues très diverses. Un rapide coup d’œil sur les intailles et les camées montre que le matériel glyptique des époques hellénistique et romaine est tout aussi riche en représentations statuaires, au nombre desquelles figurent notamment des effigies de Priape. Né à Lampsaque à l’époque hellénistique, fils amorphos de la belle Aphrodite, Priape fait une entrée tardive dans le Panthéon grec. L’historiographie gréco-latine présente volontiers le dieu comme le gardien des jardins qui, armé de son « membre rougeoyant », éloigne oiseaux et voleurs. En outre, de nombreuses épigrammes insistent sur le caractère ligneux de cet épouvantail, qui lui confère un aspect rustique – aspect qui transparaît essentiellement aux Ier siècles avant et après Jésus-Christ, au sein des paysages sacro-idylliques qui habillent les murs des maisons romaines et qui ornent les gemmes gravées. Aussi une confrontation entre œuvres littéraires et productions artistiques s’imposera-t-elle ici.Les sources textuelles soulignent en outre la laideur de ce protecteur des champs, dont les idoles n’empruntent en rien au classicisme athénien, pourtant alors en faveur à l’époque impériale ; rappelons que les statues, les portraits et les monuments conçus sous le principat d’Auguste sont en effet inspirés des canons des maîtres du Ve siècle avant notre ère. Néanmoins, ces figures ithyphalliques, loin d’aller à l’encontre de la propagande du régime, participent à l’évocation de l’Arcadie, voire à celle du mythe de l’âge d’or célébré par Tibulle, Virgile et Horace – pour ne citer qu’eux. À l’heure où Rome sort meurtrie des guerres civiles, c’est à travers ces bouts de bois mal dégrossis que s’exprime la nostalgie d’un passé meilleur, où la félicité le disputait à la prospérité.

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