Auri sacra fames. Un regard sur l’argent, la finance et le conspirationnisme

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Dans une période de « perte des référentiels » (étalon-or, traditions, etc.) et de « flottaison généralisée » des signes, des êtres et des choses, l’interprétation conspirationniste voyant les « signes de la bête » dans le symbolisme ornant le billet de un dollar américain semble bien réveiller, en les extrapolant, les vieux démons du vice qui furent en de multiples époques attachés à l’argent-monnaie. Aussi, l’aspect corrupteur, vicieux et séducteur, très tôt identifié dans les virtualités de l’argent (Sophocle, Aristote, etc.) va, pour diverses raisons théologiques et sociologiques, être peu à peu associé dans l’imaginaire des populations européennes christianisées au peuple juif. Toutes choses taraudant l’inconscient collectif et qui ne manquent évidemment pas de resurgir dans les périodes de crise économique issues des affres de la spéculation financière censément sous la coupe du puissant secteur de la « haute banque ».

In a period of "loss of referentials" (gold standard, traditions, etc.) and “widespread flotation" of signs, beings and things, the conspirationnist interpretations seeing the "mark of the Beast" in the symbolism adorning the one-dollar bill seem to awaken, by means of extrapolation, old demons of vice that were in many past eras linked to money. Also, early on (since Sophocle, Aristote, etc.) negative qualities attached to money, weighted with a corruptive, vicious and seductive potentiality, for various theological and sociological reasons, will be gradually and long-lastingly associated with the Jewish people in the imagination of Christianized European populations. All those things that tickle the collective unconscious could not fail to reappear in periods of economic crisis due to financial speculation supposedly under the control of the “haute banque”.

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