2003
Cairn
Jean-Michel Vivès et al., « Le petit garçon qui parlait d'une voix sourde : Improvisation maternelle et naissance du sujet », Dialogue, ID : 10670/1.jln1uu
Dans cet article, les auteurs s’attachent à montrer que la possibilité d’« improvisation » maternelle serait une des conditions de la naissance du sujet psychique. Pour interpréter le « premier » cri de l’infans, la mère (ou un substitut maternel) doit improviser et ce, afin de pouvoir composer une réponse inédite et pourtant respectant certaines règles. Cette réponse vocale traduit son rapport au langage et à la Loi. Cela suppose qu’elle accepte la castration et la différence entre elle et l’enfant. À partir des travaux sur la pulsion invocante et d’un cas clinique pour lequel l’improvisation n’aurait pas opéré, ils montrent que la musique de la voix transmise par l’Autre maternel dévoile son désir et marque une séparation symbolique entre la mère et son enfant, introduisant la métaphore paternelle. Un désir de non-désir induirait une absence de musique et d’improvisation, en positionnant la mère comme un Autre absolu et objectivant l’enfant qui n’aurait d’autre possibilité que de choisir la forclusion.