Utilisation du contact comme ouverture à la rencontre : L'exemple du psychodrame existentiel de groupe pour la psychothérapie des personnes psychotiques

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2008

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Brigitte Leroy-Viémon et al., « Utilisation du contact comme ouverture à la rencontre : L'exemple du psychodrame existentiel de groupe pour la psychothérapie des personnes psychotiques », Psychothérapies, ID : 10670/1.jmgsn8


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Les auteurs mettent à l’épreuve de la psychothérapie de groupe l’hypothèse d’un processus d’« ouverture à la rencontre par le contact » qui pourrait porter des personnes psychotiques à faire l’expérience de l’exister.Pour situer conceptuellement leur propos, ils rappellent brièvement les avancées majeures élaborées sur la psychose par les théories cliniques d’orientation psychanalytique et d’orientation phénoménologique. Puis ils resserrent la focale sur le concept psycho- phénoménologique de contact dont ils relatent l’histoire. Ils en dégagent la qualité constituante (un « certain » contact constitue la confiance en soi) puis abordent plus précisément la compréhension maldinienne du contact ; notamment sa dimension créatrice d’ouverture à l’événement. Ils qualifient le contact par sa fonction princeps : « toucher (révéler) l’intouchable » ; sa dynamique propre : le contact nous maintient dans l’Ouvert, et sa valeur paradigmatique : le contact organise notre rencontre Soi-Monde.Enfin, ils s’appuient sur le jeu de Noisette, jeune femme psychotique, pour dégager, pratiquement, la valeur opératoire du concept de contact en psychothérapie de groupe. Ils montrent comment cette « expérience du contact », vécue lors du jeu psychodramatique, est organisatrice des soubassements de la vie psychique : fondé sur le contact, le jeu crée (de manière heuristique) une vérité poétique qui a valeur d’« événement d’existence » dans le devenir jusque-là heurté (discontinu) du patient psychotique. Les auteurs sont ainsi amenés à nuancer l’idée, souvent exprimée en psychopathologie, que la psychose se caractérise justement par l’impossibilité pour la personne psychotique d’exister dans le rapport au monde et à autrui.

The authors put to the test of an existential psychodrama group program the hypothesis that a process of « opening the human relations by contact » could carry psychotic people to experience the existence.First, the main knowledges about psychosis, in psychoanalytic and phenomenologic psychotherapeutic treatments, are reminded. The history of the concept of contact in phenomenology is stated ; that highlights its constitutive quality : a « certain » contact makes the basal self-confidence that affects the feeling of existence. Then, the Maldiney’s conception is specially required to understand how the creative dimension of contact can open human being to his existential occurrence. That contributes to qualify contact as a possibility, for man, « to touch the untouchable », to hold himself in opening towards others and to organize his relationships.Finally, they draw on the game of Noisette, a psychotic young woman, to reach the operational value of the concept of contact for psychotherapeutic group programs.They show how an experience of contact, lived in the psychodramatic game, can organize the base of the psychic life : based on the contact, the game creates (a heuristic) a poetic truth that is an « existential event » in the life so far discontinuous of the psychotic patient. The authors are thus required to moderate the idea, often expressed in psychopathology, that psychosis is characterized by the inability of the psychotic person to experience the exist.

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