Rapport I.7 Conséquences de l'irrigation en Basse-Durance : réalimentation de l'aquifère alluvial et contrôle des teneurs en nitrates

Résumé Fr

Une importante économie d'eau pourrait être réalisée sur la consommation de l'irrigation en Basse Durance qui dépasse de près de cinq fois les stricts besoins des cultures. Toutefois, l'aquifère alluvial, ressource ai eau potable, profite des surplus de l'irrigation et on doit connaître l'importance et les effets de cette réalimentation avant de décider de la réduire. Le régime piézométrique avec des hautes eaux en juillet est à l'évidence la première indication de cette réalimentation mais c'est le traçage isotopique naturel par l'oxygène 18 des eaux d'irrigation en provenance de Durance qui permet une approche quantitative. L'écoulement de l'aquifère alluvial est constitué pour plus de moitié d'eau en provenance des pertes de l'irrigation. Une étude spatiale à maille serrée des teneurs en nitrates montre que l'aquifère est peu atteint par la pollution azotée mais révèle aussi l'importante dilution provoquée par les débits souterrains élevés croissant sous l'effet de la réalimentation par l'irrigation dans les parties basses des versants et l'axe drainant de la Durance. Ces données seront très utiles pour l'élaboration d'un modèle mathématique capable de simuler l'impact quantitatif et qualitatif d'une économie d'eau.