De l’obsidienne dans les Antilles ? Circulation des roches magmatiques à l’Âge Céramique

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17 avril 2023

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Arthur Leck et al., « De l’obsidienne dans les Antilles ? Circulation des roches magmatiques à l’Âge Céramique », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.jndjxj


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Les matériaux lithiques représentent une faible partie des vestiges présents dans les collections archéologiques précoloniales des Antilles et ont été peu investis par les archéologues, bien qu’ils renferment de nombreuses informations sur ces sociétés d’horticulteurs-pêcheurs très mobiles. Au travers des prospections et des travaux de caractérisation de lithothèques menés dans le cadre du PCR MAPLA « MAtières Premières Lithiques dans les Antilles » nous avons pu, entre autres, étudier l’origine d'artefacts en verre volcanique et en diorite, cette dernière étant notamment utilisés pour la production de perles.Bien que la littérature archéologique et géologique ne fasse aucune mention de verre volcanique dans les Antilles, au contraire des sociétés mésoaméricaines voisines, nous avons identifié une quinzaine d’éclats et un nucleus sur sept sites de Guadeloupe et de Dominique. Dans les années 2000, une partie de la collection a fait l’objet de premières analyses par PIXE qui ont mis en évidence une composition chimique très inhabituelle pour un verre volcanique, mais homogène pour l’ensemble des artefacts alors étudiés, à l’exception de l’un d’entre eux, de composition rhyolitique plus classique (Bressy & Bellot-Gurlet, 2007). Afin d’approfondir ces résultats, nous avons repris l’étude de ces objets : distribution géographique, chronologique, géochimie, technologie. La distribution de ces objets est effectivement limitée au sud de la Guadeloupe et à La Dominique, majoritairement dans des sites du Céramique ancien. Si la provenance de l’éclat en verre rhyolitique a pu être identifiée sur la côte Caraïbe de Basse-Terre (Guadeloupe), celle du verre andésitique, plus atypique, ne l’est pas encore malgré nos efforts analytiques et les prospections de terrain réalisées jusqu’à présent. Au-delà aucune source de verre andésitique n’est recensée dans la littérature scientifique en dehors de roches d’origine extra-terrestre.En parallèle, nous nous sommes penchés sur la caractérisation analytique d’une autre roche magmatique, la diorite, employée couramment pour la production de perles à l’Âge Céramique. Des sources potentielles ont été identifiées depuis de nombreuses années, mais aucune étude de provenance n’avait jusqu’alors été entreprise. Nous mettons donc en place un référentiel pour cette roche grenue qui permettra un nouvel éclairage sur les réseaux de distribution de ce matériau.L’étude de la circulation de ces deux matériaux dévoile un système économique complexe à différentes échelles. Une distribution régionale du verre andésitique pour la production de petits éclats, et archipélique de la diorite pour la production d’objets de parures caractéristiques de ces populations antillaises.

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