2021
Cairn
Philippe Hartemann, « Les métaux et la santé », Hegel, ID : 10670/1.jom7pb
Les métaux sont connus et utilisés depuis l’Antiquité pour la vie courante et souvent en thérapeutique pour leurs propriétés antimicrobiennes ou « vitales » (oligoéléments). Ils ont été aussi utilisés comme poisons ce qui illustre bien la dualité de leur rôle dans l’organisme. Ils font actuellement l’objet d’un regain d’intérêt comme médicaments, des micronutriments largement utilisés en médecine conventionnelle, dans les thérapies complémentaires et dans le thermalisme, à l’arsenic en cancérologie. Ils sont également constitutifs de nombreux dispositifs médicaux où, en plus de leurs performances mécaniques, ils doivent répondre à des critères spécifiques de non-toxicité pour un usage de longue durée après implantation (chrome et cobalt). Certains, bien connus pour leurs propriétés microbio-statiques et/ou -cides (cuivre et argent) interviennent dans de nombreuses applications antiseptiques et désinfectantes. Cela conduit à une utilisation grandissante d’argent, en particulier sous forme nano, pour de nombreuses applications dans la vie courante (masques, vêtements, ustensiles divers) pour « protéger » l’usager, en particulier en période pandémique. Il convient de rester prudent car la population française montre un niveau d’exposition aux métaux supérieur à ce qui peut être décrit dans d’autres pays (étude Esteban).