Laon palimpseste sur Vies d’un immortel De Bernard Noël

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Dans le récit palimpseste Vies d’un immortel, le narrateur amoureux traverse, en terre laonnoise, les siècles, les guerres et les combats. Tour à tour chevalier du Moyen Âge, soldat de la Grande Guerre, ou motard à la taille enserrée par les mains d’Aube, le narrateur meurt de manière répétée dans des batailles ou accidents de moto, mais toujours il ressuscite dans les yeux de sa bien-aimée. Nous nous sommes attachée en particulier, dans ce récit palimpseste, à l’étude des sous-genres romanesques du roman de chevalerie et du roman de guerre auxquels Bernard Noël a recours, en reprenant, pour interroger leur usage, la proposition de Thomas Pavel selon lequel le roman a pour enjeu principal de questionner la difficulté de l’individu d’habiter le monde. Vies d’un immortel est un hommage à la ville de Laon, lieu d’élection, cité d’attache et d’attachement, à laquelle Bernard Noël revendique son appartenance sur le mode du palimpseste, conférant ainsi à la ville une profondeur inépuisable.

In Vies d’un immortel , a palimpsest narrative, the loving narrator crosses the centuries, wars and battles in the Laonnais region. In turn a knight of the Middle Ages, a soldier in the Great War, or a motorcyclist whose waist is clasped in Aube’s hands, the narrator dies repeatedly in battles or motorbike accidents, but is always resurrected in the eyes of his beloved. In this palimpsest narrative, we are particularly interested in studying the novelistic sub-genres of the novel of chivalry and the war novel that Bernard Noël uses, taking up Thomas Pavel’s suggestion that the main purpose of the novel is to question the individual’s difficulty in inhabiting the world. Vies d’un immortel is a tribute to the town of Laon, a place of choice, a city of ties and attachments, to which Bernard Noël claims to belong in the manner of a palimpsest, giving the town an inexhaustible depth.