2006
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.4000/books.irdeditions.17045
info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Jacques Palard, « Le "pays" dans le processus français de décentralisation », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10.4000/books.irdeditions.17045
L’inscription de la politique des « pays » dans l’organisation territoriale française, au cours des années 1990, est l’aboutissement de deux processus conjoints : la mobilisation des acteurs locaux, désireux de prendre en charge leur propre développement social et économique sur un territoire préalablement circonscrit, et la volonté des instances centrales de l’État d’opérer une mise en cohérence législative d’expériences locales diversifiées. Cette politique décentralisatrice et novatrice présente deux traits majeurs : elle est d’abord l’aboutissement d’un long mouvement de réforme qui conduit à privilégier les « territoires de projet » ; dans cette perspective, elle reconnaît en outre l’importance de nouveaux modes de gouvernance par l’instauration de dispositifs qui associent la puissance publique locale et la société civile et qui sont ordonnés à la mise en œuvre de systèmes productifs locaux. On peut pronostiquer une inégale réussite de cette politique à l’échelle nationale : ses résultats dépendront en effet largement des ressources humaines, managériales, financières et matérielles dont disposeront les acteurs territoriaux pour la mettre en œuvre.