Les ressentis négatifs du thérapeute : Partie 1: un outil sémiologique ?

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La rencontre entre un thérapeute, un jeune enfant et ses parents mobilise des émotions fortes, tant positives que négatives. Certaines émotions négatives, que nous avons désignées par le terme de « ressentis négatifs », mettent mal à l’aise et augmentent les difficultés du travail thérapeutique. Une émotion ressentie comme négative perd sa valeur de signal de communication et entrave les capacités d’empathie et de mentalisation du thérapeute ; ceci implique qu’elle ne joue plus son rôle d’incitateur à l’action. La théorie de l’intersubjectivité et la théorie de l’attachement nous offrent un éclairage intéressant sur ces ressentis et nous conduisent à les utiliser comme un outil sémiologique permettant une nouvelle compréhension de certains processus en jeu. La présentation d’une première consultation avec une mère et son nourrisson de 10 mois permettront d’illustrer l’utilisation de cette grille de lecture.

The encounter between a therapist, an infant and his/her parents raises a variety of intense emotions, positive as well as negative. Some negative emotions, that we named « negative feelings », are uncomfortable and increase the difficulties of the therapeutic work. An emotion felt as « negative feeling » loses its value of communication signal and hinders the capacities of empathy and mentalisation of the therapist. This implies that it no longer plays its role of an incentive to action. The theory of intersubjectivity and the theory of attachment shed an interesting light on these negative feelings and lead us to use them as a semiologic tool, which allows a new understanding of some processes at work. The presentation of a first consultation with a mother and her 10 months infant illustrates how to use this perspective.

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